Fête de la bière à Schiltigheim - suite
Comme annoncé dans un précédent article la fête de la bière de Schiltigheim a commencé hier .Il a fait bien chaud, elle commence fort . Je vais y faire un tour dimanche . Je me réjouis pour la
braderie de lundi . Ce fut aussi une première pour le maire de Schiltigheim, enfin le nouveau maire .
Copie d'un article paru dans les Dernières Nouvelles d'Alsace, excellent journal .
"Le maire de Schiltigheim, Raphaël Nisand a tenté hier la prouesse de faire de la fête de la bière, sa première en tant que premier magistrat, une fête solidaire. Et ce n'était pas donné, dans le
contexte de la fermeture annoncée de Fischer, avec son triste lot de licenciements.
Avant l'inauguration officielle, et à l'entrée du chapiteau, les salariés de la brasserie Fischer ont décliné leur amertume . Et le maire a exprimé sa solidarité autant que sa volonté
de garantir la pérennité de la fête. Il l'a réaffirmé lors de la cérémonie officielle.
Tout a commencé, comme toujours, par la visite du messti, menée par le maire et Gaby Zimmermann, présidente de l'OSCAL. "
"Devant une foule compacte, après l'introduction musicale de Magali et Christophe Welly, aux côtés d'Alfred Muller (29 inaugurations de la fête au compteur), Raphaël Nisand a commencé par un
tonitruant « Cette fois-ci, nous y sommes ! », prélude au perçage du fût d'une bière voulue « désaltérante » avant d'affirmer : « Nous ne nous laisserons pas
dévier de cette bonne tradition », en dépit des « esprits chagrins » par rapport à l'« avenir industriel et à la consommation stagnante »."
Extrait de l'article de Michèle Herzberg
Une pétition a été lancé contre la fermeture de la brasserie Fischer mais je pense qu'Heineken s'en tape .
Ils signent pour Fischer
Une brasserie de plus qui ferme, les Schilikois sont contre. Mais pas au point de boycotter la fête de la bière.
Deux temps pour ce moment revendicatif. Tout d'abord, sous une tonnelle. Elle est minuscule, comparée au chapiteau où les premiers fans s'assoient déjà. « De la taille du chapiteau
de la fête si cela continue, quand il n'y aura plus de brasseries alsaciennes », la manifestation de la C.G.T. contre la fermeture annoncée de Fischer. Il est 18 h, les premiers
accords de Gyn Fyzz résonnent.
Ils sont déjà là, ceux qu'ulcèrent cette décision, qui ont « de la peine pour ceux qui bossent ». Benjamin Gradwohl, 25 ans, et ses amis Flore Boutteçon, 24 ans, et Cédric
Leroux, 27 ans, sortent du lot. La majorité des signataires a l'âge de la retraite. « Ça fait mal au coeur. Heineken, il vient et il bouffe tout », s'indigne Germaine Geisler, 79 ans,
ancienne conseillère municipale de Schiltigheim. Charles, son époux, 83 ans, appelle les Schilikois à « tous devenir actionnaires de Fischer ».
Le maire Raphaël Nisand passe, puis prend la parole à la suite de Jacky Wagner, secrétaire général de l'UD-CGT du Bas-Rhin. Pour les salariés, pour la fête aussi, symbole de l'attachement
de Schiltigheim à l'activité brassicole. Un salarié s'énerve. « La bière est un produit de fête, Heineken n'en a fait qu'un produit de spéculation ».
Une deuxième délégation arrive. On y voit nettement plus de bleus de travail estampillés Fischer. A l'initiative de la C.F.D.T., les salariés se postent aux entrées de la fête et font
signer une seconde pétition. Adressée au président de la Région Adrien Zeller, elle demande la création d'un label "bière d'Alsace", réalisée « avec de l'eau et du houblon d'Alsace ».
« Ils signent tous ! », s'étonne une jeune homme. Sur les tables, alors que les festivités s'emballent, les tracts traînent auprès des verres. Tout un symbole.
article de Sophie WEBER
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